Ouverture, ou point d’attaque

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Définit le moment où nous prenons l’histoire, où nous démarrons le récit. Comme toute la partie d’exposition qu’il initie, il contient de l’information. La règle veut qu’il le fasse au maximum par l’action. Le point d’attaque est, dans le film hollywodien contemporain, généralement ce qui est le plus fort, et qui reste... L’assaut de la plage de Normandie dans "Il faut sauver le soldat Ryan", qui identifie l’hébétude du spectateur, balancé en caméra subjective dans la flotte sous les balles, à l’hébétude des soldats eux-mêmes, est d’une plus grande force que tout le reste du film. Dans les 007, le point d’attaque est toujours la fin d’une mission, etc.

Le point d’attaque n’est pas nécessairement le début de l’histoire, on l’a compris. Il peut être une anticipation ou un flash-back.

Il est aussi coupure entre le continuum de nos vies et la temporalité du film, comme le cadre doré définit la surface de l’oeuvre d’art, ou le rideau rouge, aujourd’hui disparu. C’est la raison pour laquelle il est bichonné : il est ce qui arrache le spectateur le spectateur de son quotidien pour l’arrimer au film.