Transcript de "Bob & Sally sont des copains"

Bob & Sally sont des copains de Matthias Arégui, éditions 2014, 2016

Précédent | 12/13 | Suivant

Extérieur jour - La clairière

Deux mains blanches se font face, le pouce recouvrant les doigts repliés dans la paume. Ce sont celles de deux personnages à la peau blanche vêtus d’un short sombre qui se tiennent face à face, se fixant dans les yeux, en appui sur un pied. Chacun une main devant, poing serré, l’autre main le long du corps. L’un a des oreilles de chien noires, un petit museau, des petits yeux noirs, il fixe son partenaire, les sourcils froncés la langue entre les dents. L’autre a un long museau sans nez et une grosse masse de cheveux à grosses boucles.
Les deux mains s’abattent rapidement, toujours l’une en face de l’autre, l’une est tendue, paume ouverte, les doigts collés les uns aux autres, l’autre affiche l’index et le majeur en V à l’horizontale.

Dans une clairière parsemée de chênes, de buissons touffus et de cailloux, le chien est dressé la face contre un arbre, mains sur les yeux, tandis que le chevelu part à petits bonds dans la direction opposée, sourire aux lèvres.

Le chien a entendu un court sifflement et se retourne rapidement, les yeux rivés dans le paysage. Il s’élance dans la direction du chevelu, sourire aux lèvres, puis il s’arrête, il tourne rapidement la tête autour de lui. Il repart ensuite dans l’autre sens, sourire aux lèvres, les bras en arrière. Un bruit de branche qui craque s’est fait entendre derrière lui et il s’arrête brusquement en tournant a tête en direction du son, les yeux et la bouche grands ouverts.
Le chien, face à des fourrés, lève au dessus de lui et à deux mains un buisson touffus qu’il vient de saisir est, découvrant le chevelu lui fait face avec un grand sourire. Des feuilles volent autour d’eux.

Extérieur jour - La rivière
Dans un ciel sans nuages, quelques moineaux volent en altitude au dessus d’un chêne feuillu. Sur une branche, un moineau avec de gros yeux regarde passer deux corps qui se laissent dériver dans la rivière, à moitié immergés sur le dos. Aux museaux qui dépassent de l’eau on reconnaît le chien et le chevelu.
Pendant que le chevelu affiche un sourire serein, le chien recrache une giclée d’eau, les joues gonflées.

Le chevelu, le corps dégoulinant, grimpe sur un gros rocher rond et massif émergeant de l’eau, en direction d’autres gros rochers. La tête seule sortant de l’eau, le chien le suit d’un regard amusé. Le ciel s’est couvert de quelques nappes de nuages.
Du sommet d’un de ces gros rochers, le chevelu penché en avant vers le chien le tire par la main. Visage crispé, le chien agite sa main libre tout en grimpant, faisant voler des gouttelettes d’eau autour de lui.
Au sommet d’une cascade, les deux personnages admirent la rivière et la berge en contrebas, le chien est dressé sur ses jambes et le chevelu est assis sur un rocher. Derrière eux, on voit de grands arbres touffus et un ciel encombré de nuages blancs et dodus.