Obstacle

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Le noyau de la dramaturgie aristotélicienne ou assimilée. Il fait partie d’un trio dramaturgiquement riche, porteur de cohérence et de continuité, le légendaire Objectif - Obstacle - Conflit. L’obstacle se dresse donc entre le personnage et son objectif et produit du conflit. Il a de nombreuses vertus, telles que :
- forcer le personnage à user de ses ressources pour agir, les choses étant hostiles, donc le forcer à se caractériser, à produire des caractéristiques à travers du comportement ;
- densifier le rapport à l’objectif, puisque c’est en fonction de celui-ci que l’obstacle a sa fonction dans l’histoire, et que c’est parce qu’il y a objectif, que le personnage affrontera l’obstacle. Le lien entre le personnage et son objectif en est donc de ce fait réaffirmé.

Yves Lavandier se lance dans une mise en ordre un peu douteuse des types d’obstacles. Nous n’entrerons pas ici dans les débats qui peuvent présider à la contestation de cette nomenclature. Puisqu’elle reste éclairante, nous la présentons telle quelle.
Il parle donc de 3 types d’obstacles :
- Les obstacles externes, indépendants de la responsabilité du protagoniste. Vous passez à la banque, régler un problème administratif. Soudain, un cambriolage. Vous n’y pouvez rien, c’est un obstacle externe.
- Les obstacles internes, dépendants de la responsabilité du protagoniste. Vous êtes maladivement jaloux, ce qui vous met rapidement à dos toutes vos conquêtes amoureuses qui détallent en vous traitant de malade. C’est un obstacle interne.
- Les obstacles externes, d’origine interne : Vous arrivez à la banque. Un cambriolage est en cours. Qu’à cela ne tienne, vous êtes pressés, vous y rentrez quand même, pour déposer un virement. Evidemment, vous êtes pris en otage. L’obstacle criminel est externe, mais vous êtes sciemment allés vous jeter dedans. Votre témérité vous y a poussé.