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« Si l’impact des plantes exotiques envahissantes est considéré comme particulièrement important dans les milieux insulaires, il ne peut être dissocié de la question de l’anthropisation et de la dégradation des écosystèmes par l’homme qui favorisent le développement de ces populations et affaiblissent la biodiversité autochtone.
En se penchant sur l’histoire de Rapa Nui, de l’agriculture pratiquée par les polynésiens, à la disparition de la forêt, en passant par la transformation de sa quasi intégralité en pâturage pour les moutons (Ovis aries) de la compagnie anglaise WILLIAMSON & BALFOUR, la disparition des oiseaux natifs et l’introduction de nombreuses espèces dont le rat polynésiens (Rattus exulans), l’empreinte humaine semble être présente partout. L’occupation des sols a changé. Les écosystèmes ont été altérés dans leur composition mais aussi dans leur fonctionnement. Les transformations paraissent profondes et irréversibles. Le retour à grande échelle à des écosystèmes proches de l’originel, un état décrit comme naturel, semble relever du phantasme. Tout travail de restauration se heurte aux dynamiques actuelles, cette solution est peu praticable si ce n’est pour quelques patchs ciblés présentant une espèce, ou un phénomène, considérés comme digne de conservation, et qui devra être entretenu et choyé. La fin de la naturalité n’est cependant pas la fin de la vie sur Rapa Nui. »
Le territoire hybridé
Récit écrit par Pauline Briand http://163km2.land
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