Arianna, de Carlo Lavagna, réalisé en 2015, Italie, 1h24
Le film raconte l’histoire d’une fille Arianna, qui a 17 ans va enquêter sur son passé médical jusqu’à découvrir qu’elle est née intersexe mais qu’on l’a opéré dans son enfance pour faire d’elle une fille.
Le terme Intersexe est un terme qui englobe le fait d’être né.e avec des caractère sexuels (génitaux, gonadiques ou chromosomiques) qui ne correspondent pas aux définitions binaires des corps masculins ou féminins. Ce sont des variations saines du vivant.
Avec les progrès de la science certains médecins ont modifié systématiquement le corps des personnes intersexes. Dès leur plus jeune âge et sans demander leur accord, leurs corps sont « féminisés » ou « masculinisés » par ces praticiens. Ces transformations consistent en des actes invasifs et définitifs qui entraînent de graves souffrances physiques et psychologiques à vie, comme par exemple : ablation des gonades ou d’utérus jugés en trop, construction et/ou dilatation de vagins jugés trop petits, prescription d’hormones sexuelles, hormonothérapie de substitution à vie etc.
Le film raconte l’histoire d’une fille Arianna, qui a 17 ans va enquêter sur son passé médical jusqu’à découvrir qu’elle est née intersexe mais qu’on l’a opéré dans son enfance pour faire d’elle une fille.
Le terme Intersexe est un terme qui englobe le fait d’être né.e avec des caractère sexuels (génitaux, gonadiques ou chromosomiques) qui ne correspondent pas aux définitions binaires des corps masculins ou féminins. Ce sont des variations saines du vivant.
Avec les progrès de la science certains médecins ont modifié systématiquement le corps des personnes intersexes. Dès leur plus jeune âge et sans demander leur accord, leurs corps sont « féminisés » ou « masculinisés » par ces praticiens. Ces transformations consistent en des actes invasifs et définitifs qui entraînent de graves souffrances physiques et psychologiques à vie, comme par exemple : ablation des gonades ou d’utérus jugés en trop, construction et/ou dilatation de vagins jugés trop petits, prescription d’hormones sexuelles, hormonothérapie de substitution à vie etc.
Ce sont des interventions qui sont effectuées sans nécessité vitale et qui sont aujourd’hui reconnues comme des pratiques torturantes et condamnées par le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme mais certains pays comme la France continue à les pratiquer. Aujourd’hui il existe des groupes d’activistes et militants : l’organisation Internationale des Intersexes et en France le Collectif Intersexes et allié.e.s. (qui tissent entre autre des liens avec les luttes lgbtq et féministes) et qui s’opposent à la pathologisation des corps intersexes et se prononcent pour l’auto détermination.
Le film montre à la fois la violence et le contrôle exercés sur les corps intersexes, le tabou autour de cette question mais il entretient aussi le mythe de l’hermaphrodisme qui définirait les intersexes comme des êtres moitié garçon moitié fille alors qu’il existe un spectre très large de variations. Par exemple le teaser fait référence au livre Middlesex de Jeffrey Eugenides (auteur de Virgin Suicides) qui raconte l’histoire d’une personne dont l’hermaphrodisme viendrait de la consanguinité de sa famille…
Il y a la fois un manque de représentations et celles qui existent sont souvent maladroites, ce qui pose la question de qui raconte ces histoires et de quel point de vue. D’où l’importance de créer de nouveaux mythes pour se réinventer, se réapproprier son vécu, parce que les histoires intimes sont aussi politiques.
Site du Collectif Intersexes et allié.e.s ici (pour les définitions et autres outils pédagogiques : https://cia-oiifrance.org/2017/05/29/brochure-intersexes-le-4-pages-de-base-du-cia/
Entre deux sexes, réalisé par Régine Abadia en 2017 sur cette question (: https://www.arte.tv/fr/videos/069070-000-A/entre-deux-sexes/
L’exemple de l’athlète Caster Semenaya : https://tetu.com/2018/07/11/60-sportives-billie-jean-king-politiques-discriminatoires-athletes-intersexes/#7HDjCaQeFxaEKqWX.99
Manon