Une fois

Nous sommes entourés de récits, à des échelles diverses. Dans cet exercice, nous allons partir d’une échelle minuscule, celle du récit familial, local, personnel. Les premiers récits on été créés à partir de tradition orale, qui est une écriture puissante, puisqu’elle se raconte sans support figé, et chaque narrateur ou occurrence du récit produit une réécriture, une amélioration ou déviation par essai et erreur. Les récits familiaux sont de ceux-là, et donc une bonne base de travail.

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Objectif

Produire un récit basé sur une anecdote personnelle et familiale, déjà présente dans votre entourage, pour tirer le meilleur parti des éléments qui le constitue et en maximiser les effets. Produire une version performée et une version écrite.

Déroulement

Première temps de l’exercice
1) La première étape est de constitue une équipe de deux. Chacun•e raconte à l’autre une histoire vraie mais légendaire, une de celles qui font vraiment date, que ce soit une anecdote personnelle, provenant de la famille ou d’un cercle de proche. Prenez un court temps individuellement pour choisir et structurer l’histoire : une histoire démarrée au mauvais endroit, en oubliant un morceau du contexte, peut obliger ensuite à revenir en arrière, à interrompre le fil pour donner de l’information, ce qui peut faire retomber l’effet, or le but est ici (comme toujours d’ailleurs) de raconter l’histoire en vue de captiver le public (l’autre étudiant.e), en racontant l’histoire de la manière la plus exaltante possible.
2) Une fois les récits racontés, prendre des notes écrites et visuelles à propos du récit, ses étapes, les protagonistes, ses moments forts, sa chute.
3) Se poser ensuit les questions suivantes : quelles techniques narratives ont été employées, qu’est-ce qui a marché et pourquoi ?
4) Préparer via les notes une version améliorée : mise en contexte, courte description des protagonistes. Au besoin, trichez : le but est de produire une narration, pas la vérité. Déplacer dans le temps et l’espace si ça peut renforcer l’effet produit.
5) Quelques volontaires racontent leur histoire à la classe. Le récit reçoit un retour, cette fois collectivement. On crée une boîte à procédés narratifs collectifs et on nomme différents aspects de ce qui fait un récit : création de personnages, structure du récit, rythme, etc. sur lesquels nous reviendrons au cours du quadri.

Deuxième temps de l’exercice
Sur base des récits présentés, entre-aperçus, constituer cette fois des groupes de 4 ou 5 personnes. Choisir un des récits, ou la fusion de plusieurs récits proches, et les travailler dans le but de les présenter en fin de séance sous la forme de récit oral et de projection d’image.
Un dispositif sera en effet installé pour permettre de projeter des images depuis ordinateur ou caméra tout en racontant l’histoire.
Le travail sera donc réparti : il faut un ou plusieurs orateurs, des images, et un récit destiné à impacter l’audience. Une heure est dédiée au travail d’écriture et de mise en forme, puis le récit est testé par le groupe lui-même pour affiner la performance.

La séance se termine par la lecture/vision de plusieurs récits.

Références

Au cours de l’exercice, seront potentiellement montrés quelques exemples de narrations proches utilisées en dramaturgie. Par exemple :
 Eveil, de Julie Mancini : le récit du grand-père
 Pulp fiction, l’aventure de la montre
 Quelque planches de Clumsy de Jeffrey Brown
 Quelques page de Gris de Olivier Schrauwen
 Quelques planches de I never liked you de Chester Brown
 Les têtards de Pascal Matthey