Le schéma actantiel simple

MISE EN GARDE : Le fanzine réalisés au cours de cet exercice fait partie des épreuves pratiques à nous remettre en fin de quadrimestre.

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Définition

Le schéma actantiel est un outil dramaturgique puissant et très rudimentaire permettant de construire une histoire en prenant appui sur les relations entre les personnages. Par sa simplicité, le schéma actantiel simple a une grande souplesse combinatoire, lui permettant des croisements avec d’autres schémas actantiels de façon à élaborer des réseaux de relations qui deviendront rapidement très sophistiqués.

Objectif

Exploiter un modèle relationnel abstrait, indépendant de la consistance ou non des personnages et de la richesse de la structure dramatique, afin de créer un réseau cohérent et fécond de personnages et d’événements.

Contraintes


L’exercice se déroule en 5 temps sur deux séances :

1ère séance d’atelier
1. Analyse collective d’un schéma actantiel d’un épisode de Gon de Tanaka.

2. Sur base d’une image du tarot, caractériser un personnage qui deviendra le protagoniste principal•e de votre récit. S’appuyer pour ça sur les détails de l’image de tarot et de l’image du sujet.

3. Constituez un schéma actantiel dont le matériau de base sont des images trouvées. Il y sera prélevé les photos qui incarnent le ou les personnages représentant chacun des actants (plusieurs personnages pouvant être réunis dans le pôle opposant, par exemple).
Le schéma sera accroché au mur selon le modèle académique présenté ci-dessus, les images étant reliées entre elles par du tape. N’hésitez pas à multiplier les personnages pour chaque pôle actantiel qui se greffe autour du couple fondateur Sujet - Objet !

4. Rédaction, sous forme d’un synopsis, de l’histoire ainsi obtenue. Attention, il s’agit d’y faire apparaître toutes les relations actantielles, mais aussi de raconter une histoire qui commence et se termine. L’histoire écrite doit donc avoir épuisé la totalité des relations mises en place dans l’accrochage du schéma : un actant ne peut pas apparaître sur le schéma sans faire partie du synopsis. Ne dépassez pas une page à deux pages manuscrites, et n’écrivez pas de dialogues.

2ème séance d’atelier
5. Réaliser une version livresque en 24 pages de ce récit, en une succession de texte et d’images. Pour ce faire, chacun aura photocopié en plusieurs exemplaires chacune des images de son schéma actantiel (et surtout le sujet, qui guident le développement du modèle), pour pouvoir, tout au long du livre, les combiner, coller, découper, massacrer à sa guise. N’hésitez pas sur le nombre : 10, 20 copies de la même image peuvent servir. N’hésitez pas non plus sur les variantes : agrandissez la taille, réduisez-la, changez de résolution, de contraste, de papier, etc. Utilisez donc la photocopieuse comme un outil producteur et pas seulement reproducteur.
Plus le matériau photocopié aura proliféré sur la base de votre schéma, plus le livre offrira de possibilités de composition.
On peut ajouter quelques éléments de décor MAIS attention, on veille à ce qu’ils ne soient pas des actants.

Tout cela peut être ensuite encore transformé sur place par des ajouts de couleurs, de typos, de commentaires, d’autres images provenant de votre boite, etc. Toutes les techniques sont utilisables, du post-it au papier collant, photomontage. Une agrafeuse et des feuilles A4 seront disponibles durant cette séance.

Attention : la multiplicité des images permet de construire un livre cohérent et continu. Veillez, en revanche, à ce que les textes, soient courts, simples, elliptiques et léger. Il faut pouvoir intégrer à la lecture les deux dimensions assemblées. Une tartine détruit le visible, mais le silence l’obscurcit souvent. Et non, ce n’est pas un proverbe chinois.

Matériel à réunir par les étudiants

Le matériau habituel de manipulation : de quoi couper, coller, etc...
La production photocopiée des images utilisées lors de la 1ère séance de cet exercice.

Matériau produit

Un accrochage (au mur, donc) texte/image du schéma actantiel lors des ateliers,
un synopsis complet du récit (sur papier),
une séquence texte/image (de 24 pages environ) que nous appellerons commodément "le fanzine".

Durée de l’exercice

2 séances en duo.

Le livre réalisé au cours de l’atelier fera partie des travaux cotés en fin de semestre.