Opposant

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" Celui qui nuit ". Il alimentera les obstacles, augmentera les difficultés pour le Sujet. Un bon pôle opposant est le garant d’une dramaturgie souvent plus riche qu’un gros pôle adjuvant.
Il est intéressant d’observer les interactions entre Opposant et Sujet :
- L’excès d’opposant, qui triomphe donc du sujet, l’empêchant d’atteindre l’objet, prendra l’aspect du mélodrame.
- Le défaut d’opposant, en revanche, est un vecteur très franc de diminution de la dramaturgie, de sa cohérence, de sa dureté. Pour le meilleur, ce sera afin de laisser émerger d’autres couches, poétiques, littéraires ou psychologiques ; pour le pire, ce sera afin de laisser émerger l’ennui, pour la colère...
Deux figures fondamentales et intéressantes de l’usage de l’opposant sont :
- la trahison, au cours de laquelle l’adjuvant devient un opposant (Judas)
- la conversion, qui est son symétrique, au cours de laquelle un opposant deviendra adjuvant (St Paul sur la route de Damas).